Il existe aux États-Unis une petite zone du Wisconsin autour de Green Bay où l’on parle encore le wallon en raison d’une immigration assez importante au XIXe siècle. C’est à cet endroit que l’on trouve « Namur », une zone non incorporée de la commune de Union.
Les premières vraies prises de conscience de l’existence de «cousins» au Wisconsin datent des années 1944 -1945, époque où, participant à la libération de la Belgique, quelques soldats américains originaires de la région de Green Bay ont l’occasion de parler wallon avec la population locale.
Comme le wallon ne connaît aucune transcription écrite au Wisconsin et que le courrier rédigé en anglais ne trouve guère de lecteurs dans les campagnes wallonnes, il faut attendre la fin des années 1960 et l’expansion de l’enregistreur à cassettes pour que les familles communiquent à nouveau et rompent l’isolement de la communauté des bords du lac Michigan.
Actuellement, l’héritage wallon se traduit par les annuels Belgian Days (organisé par le Lions’ Club ), fête où l’on déguste des Belgian trippes (saucisses) ou des Belgian pies (tartes), où l’on joue au couillon (jeu de cartes) et où l’on échange des « Bond’jou » bien wallons.
Il faut aussi souligner la volonté de conserver le patrimoine des migrants. Le rachat récent de l’église de Namur par une fondation est la preuve que l’identité des origines des populations est un sujet important. Les traditions culinaires sont très souvent le volet qui persiste le plus longtemps.
Pays: USA, Wisconsin
Website: belgianheritagecenter.org/en-us/default.aspx